Kukloun

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- Description synthétique du film

x séquences : 94 plans (hors générique), x « parties »

Ordre chronologique conservé

- Un prologue constitué de panneaux textuels accompagnés d’un un son de cyclone sur fond noir.

Le choix d'un son de cyclone en prologue sans image est lié à une volonté de faire ressentir le « drame », la tension, sans s’auto lamenter. Je ne voulais pas non plus décrire froidement…

- Les séquences téléphoniques

La première partie du film nous amène à suivre des conversations téléphoniques menées par Damily et sa compagne Yvel. Les séquences se situes à Tuléar et les conversations permettent de comprendre que nous y sommes bloqués. Pas moyen de rejoindre Tongobory, lieu de la cérémonie, les routes étant impraticables. L’ingénieur du son arrivé de La Réunion à Antananarivo est lui coincé à la capitale, les vols intérieurs étant annulés. Au fil des appels et des jours qui passent (3) nous apprenons que la cérémonie commencera sans nous.  

- titre du film

- route

- accueil par sa famille… « papa est arrivé »… (place) 

- image de Damily dans le retroviseur : outre la volonté de pallier à des contraintes techniques (filmer Damily alors que je suis à l'arrière de la voiture et lui à l'avant), ce cadre me permet de filmer en même temps Damily et les gens sur la route. Il s'agit aussi d'un petit "jeu" de regards.

- Séquence « le dernier obstacle ». Séquence sélectionnée afin de montrer birevement l'état de la route. Elle amène aussi un élément important dela part du "jeune public » de Damily : « il a a fallu que sa mère meure pour que Damily revienne sur la terre de ses ancêtres » dit l'un de ses jeune fan… La séquence touche à une problématique centrale du film autour de la « place » de Damily qui vit en France: « chez vous » andafy me dit le jeune et ici...

- Arrivée dans le village : Célébrité, « c’est Damily » disent les gens sur la route. Damily rassemble : foule. + Une chanson executée par l’orchestre local « Damily revient... »

. Damily tarde à sortir (place...)

- Dialogues de bienvenues et premières négociations /entecoupées d’une explicatoin itw de Fabien ( la seule du film) qui apporte un peu d'information + les musiciens arrivent :

- Cri de la femme « ziva »… parenté à plaisanterie + thème du vieillissement qui est aussi un des fils du film

- « je croyais que tu ne parlerais plus notre langue »… et demande T-shirt + kasoty… (demande d'argent) + réponse de Damily « je suis vahiny » ("étanger"/"invité")… "places".

- Musique 1er morceaux (en entier) + petites séquences : danse...

L'importance de laisser le morceau en entier... (ethnomusicologie)

- Damily raconte l’andafy (la France) + parle de Lambodoary. La séquence est gardée car elle apporte une informaton nécessaire à la compréhention de pouruoi nous verrons ensuite le groupe Lambodoary : il s'agit d'une volonté de sa mère. 

- Séquence Lambodoary : volonté de Damily (cf. séquence visio préparatoire) et importance pour sa mère + archive car le groupe très connu dans la région vieillit et sa pratique musicale et dansée n'existera plus après lui... Pour ces raisons, il me fallait garder cette séquence et prendre en compte ces paramètres dans cette étape d'écriture filmique (montage). Nayant pas fait le choix de faire un film de plusieures heures, la question qui se pose est au détriment de quoi ce choix pouvait-il se faire ? Des séquences plus intéressantes pour moi : bel enchainement entre don/enga de Fabien (fils de Damily) puis discutions entre frères et sœurs et enchainement avec Lambodoary… Au détriment de la séquence visio avec les problématiques anthropologique ? Des séquences téléphonique ? De séquences musicales autres ? 

-Séquence pluie qui revient… « et voilà... » dit Brice d'un ton dde décourrament. + images décors et pluie sans son (respiration filmique).

- Entretien avec Lambodoary : La pluie est revenue, Yvel ne peut pas faire son don...

- Séquence Tôle + « c’est qui ce gars »… : Damily plus au fait et en « extériorité » + nouvelle demande de T-shirt...

- Placements de micros de Brice + séquence « expérimentale » son :

Séquences « expérimentales » avec ingé son : Le son chargé de sens VS/épuré. Comment le contexte marque la musique. Choix d'une écriture qui permette de produire un trouble, un décalage et un questionnement par l’expérience. La séquence cristallise par le sensible un questionnement ethnomusicologique ainsi que des contradictions anthropologiques : cf. la personne qui vient troubler l’enregistrement en parlant à Claude le chanteur, qui tente de l’écarter (minutage). L’homme lui donne un billet et finalement ils parlent pendant que l’enregistrement se fait… On a là une écriture (il ne s’agit pas d’une captation objective mais d’un montage) « alternative » (par le sensible) d’une situation qui exprime les difficultés liées à cette rencontre atour d’une même musique, entre une équipe dont un des objectifs est d’enregistrer un album, de faire un film… et des personnes qui vivent une performance rituelle... Damily (et Yvel) devant trouver place entre ces deux « mondes »… 

- Enga/Don Yvel : Plan séquence : 

-Jeune fille qui filme avec sa tablette… Je filme l’image de la tablette, jeu de mise en abime, jeu sur les "regards". Et anthropologiquement intéressant.

- Kabary/Discours et négociations/disputes rituelles entrecoupée de danseuse chanteuse nouvelle génération. Un des thème est le vieillissement… cf séquence ziva + Damily qui raconte l’andafy.

- Rakapo « vous n’allez pas restés là à regarder l’argent que vous avez donné »… "Place", autodérision... : 

+ Places « allez à votre place »...

- Cadeau chanté « Damily tsy ainao e mipetraka andafy »… + retour contre enga et suite négociations rituelles

- Don de soi par la musique : reprise d’une chanson célèbre de Damily avec transformation des paroles… + idée de « Bilo »...

- Vieux reprochant à Damily de ne pas être à sa place…

Parallèlement à la démarche de co-engagement, l’idée du film comme « espace transactionnel » renvoi à des enjeux d’écritures. Par exemple cette séquence avec le monsieur qui dit à Damily qu’il n’est pas à sa place, aurait pu, d’un point de vue d’écriture cinématographique, être la scène de fin et donner ainsi un sens fort, accentuer une des lectures du film… Mais intéressante surtout pour moi et pas tellement pour Damily… Je l’ai donc conservée mais en lui donnant moins d’emphase. Le film fini sur un remerciement chanté et la capacité de Damily à réunir plutôt que ses difficultés à trouver place.

- Cadeau poésie chant tandroy remerciement "Damily a réuni…"

- Générique : son et images Tuléar album..

- Damily salut sa famille en artiste...

- Syncro son cd/image tuléar

Excepté les panneaux de début, toute l’information nécessaire à la compréhension est contenue dans ce qui est filmé/enregistré. Pas d’info extérieure. 

Ce qui n’exclue pas une dimension épistémologique, éthique et réflexive : Damily qui salut sa famille en Artiste... pour dire au revoir...

Enga/don de moi même et boutade ironique de Rakapo "vous n'allez pas rester à regarder vos dons..." rélfexion épistémologique sur le film...

Au début du montage je voulais démarrer par la séquence visio préparatoire.

Dès la pré-écriture et jusqu’au montage, j'hésitais à donner au film une orientation plus "épistémologique" ou plus "organique". Inclure la séquence Visio me permettait de montrer la "transaction", les multiples casquettes et de donner de l’information. Mais, la séquence visio bien que montrant la co-construction ne me satisfaisait pas, notamment car j'avais le sentiment d'une co-construction certe mais pas à "armes égales". Je me trouvais trop présent. Orienter le film vers une écriture plus "organique" nous met, au delà du discour, dans des « situations » plus « égales ».

cf. générique : « Le film commence là où s'arrêtent ces quelques clés d'explication », c.a.d, là où commence l’expérience partagée, le "partage anthropologique" ou l’ "espace transactionnel ".

C’est en partie pour cela que j’ai conçu ce film comme un « épisode », ouvrant la possibilité de poursuivre la « transaction ». C’est aussi l’inscription dans une écriture qui ne donne pas tout d’un coup… les prochains épisodes éclaireront celui-ci et inversement.